Qué z’aco ? Atelier vient de l’ancien français astelle ou attelle, c’est-à-dire un « petit morceau de bois destiné à bloquer momentanément une fracture »…

Participer à un atelier c’est alors un peu comme prendre appui sur ce morceau de bois pour s’élancer, c’est s’atteler à une démarche… celle de dépasser l’incapacité présumée de chacun à prendre la plume, de réapproprier l’acte d’écrire, soi-même et au sein du groupe.

L’atelier n’était au départ qu’un « tas d’éclats de bois » avant de devenir le « dépôt où on remisait les planches ayant servi à la construction » puis le lieu où se réunissaient les maîtres bâtisseurs pour dresser les plans des cathédrales…

Un atelier d’écriture c’est un peu comme une invitation à bâtir une nouvelle cathédrale.

En effet l’atelier d’écriture est un point d’échange et de rencontre entre nous, l’Art et le monde

Participer à un atelier, c’est alors enclencher « la possibilité de nous rendre visible le monde ».

Pour cela… l’atelier s’appuie aussi sur le « tas de bois accumulé au fil du temps », sur les territoires ébauchés dans les œuvres littéraires et qui nous sont laissés ouverts…

Et l’atelier est aussi une invitation à partir à la découverte de ces œuvres…

On convoque donc dans l’atelier d’écriture les œuvres littéraires pour se lancer dans des pistes d’écriture…

À partir de contraintes d’écriture[1], l’atelier ouvre des voies pour écrire et se découvrir, soi et ses ressources créatives, dans le plaisir, le jeu et l’échange

Car Écrire en atelier c’est enfin et surtout prendre le plaisir de jouer de la musique du texte …

Écrire en atelier c’est donc aussi partager la musique du texte, de notre monde, dans le chœur du groupe

…et s’aventurer dans cette recherche … parce que l’atelier c’est aussi l’imprévisible du réel.

Quand bien même nous partageons les mêmes gares ou trains dans une proposition d’écriture, chacun d’entre nous verra différemment les paysages, les habitants ou les quais…